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La tête à l'envers
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4 mai 2007

Florence Nightingale ou la compassion- 2

......suite du précedent article

La véritable créatrice du métier d'infirmière

En 1860, grâce à une souscription publique, Florence Nightingale crée l'école d'infirmière Nightingale, au Saint Thomas Hospital, une première mondiale. Ces apprenties infirmières recevaient une année de travaux pratiques mais aussi des cours théoriques. Miss Nightingale, comme l'appelaient les infirmières, validait la formation et les rapports des élèves. A la fin de la formation, elle leur offrait des livres en invitant pour le thé.

Pour Florence : "Une infirmière ne devrait rien faire d'autre que soigner. Si vous voulez des femmes de ménage engagez-en. Les soins infirmiers sont une spécialité".

Soigner, elle l'avait elle-même démontré à Scutari, cela ne signifiait pas exclusivement assister le médecin détenteur du savoir scientifique, cela signifiait aussi veiller avec bon sens et compétence sur la qualité de la vie des malades, faire en sorte que l'hôpital, par son aménité, devienne un remède. Florence Nightingale établissait ainsi la spécificité de la profession d'infirmière.

En 1860, Florence Nightingale publie le plus connu de ses livres : Notes on nursing. Il établissait les principes du nursing : une observation attentive et une grande écoute des besoins des patients. Cet ouvrage a été traduit dans onze langues et est toujours imprimé aujourd'hui.

Florence Nightingale a aussi beaucoup œuvré pour l'amélioration de l'hygiène et des conditions de vie dans les hôpitaux.

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Sa grande œuvre reste quand même ses écoles d'infirmières. En 1860, il n'y avait que 27 000 infirmières, que l'on définissait comme des domestiques. En 1901, on en comptait trois fois plus et celles-ci faisaient partie intégrante du corps médical.

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Précurseur de la Croix Rouge

Florence de par son action sur les champs de bataille de Crimée est considérée comme la véritable inspiratrice et précurseur, avec Nicolaï Pirogov, de la Croix Rouge

Florence Nightingale et les statistiques

Aspect peu connu, Florence Nightingale fut aussi une experte statisticienne et une pionnière de l'épidémiologie. S'inspirant des travaux sur la statistique du Belge Adolphe Quételet, elle inventa des diagrammes circulaires (nos « camemberts ») pour exposer les résultats de ses réformes et pour convaincre les autorités.

Inspirée par de bonnes connaissances en mathématiques, elle reprend les chiffres collectés pendant son séjour en Crimée, et a l'idée de les présenter sous forme de diagrammes polaires : elle dessine des secteurs de 30 degrés, chacun associé à un mois, et y reporte les décès. Les secteurs bleus correspondent aux morts par les maladies contagieuses comme le choléra et le typhus, donc évitables avec une meilleure hygiène. La surface des secteurs roses est proportionnelle aux décès par blessures et les secteurs gris, les morts non identifiés. Les résultats sautent aux yeux sur cette nouvelle présentation en "camembert" : les patients ne mourraient pas de leur blessure, mais de malnutrition, de froid, de dysenterie, de typhus, de scorbut, de choléra.

En 1858, Florence Nightingale fut la première femme membre de la Statistical Society.

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Florence Nightingale mouru en 1910, très malade et alitée depuis de nombreuses années car atteinte d'une fibromyalgie. Sa maladie ne l'empecha pas de continuer son oeuvre avec force et courage. Elle laissa une importante marque dans l'histoire de son siècle et de celle des siècles à venir.  Son oeuvre demeure un exemple

Pour Florence «... l'éducation ne sert pas à apprendre à savoir, mais à agir» (Nightingale, 1873, p. 576).

Elle fut une grande éducatrice, une grande réformatrice et sa vie est une leçon de courage. Elle sut surmonter les handicaps pour réaliser son idéal.

Bibliography

http://www.mspb.com/formation/oeuvre.html

http://www.1914-1918.be/soigner_florence_nightingale.php

http://archives.arte-tv.com/hebdo/archimed/20011023/ftext/sujet3.html

http://www.ibe.unesco.org/publications/ThinkersPdf/nightinf.PDF

Florence Nightingale, 1873. A «note» of interrogation [Un point d'interrogation]. Frasers magazine. Mai, p. 567-77. O'Malley, I. B. 1930.

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Commentaires
S
Elle est une de ces grandes dames qui m'a donné envie de faire ce boulot.<br /> Horaires déments, charges de travail épovantables, parfois considérées comme des débiles par les futurs médecins et sage-femmes, mal payée pour tout le mal que je me donnais...<br /> Mais je mes suis régalée en faisant ce métier, mes malades me souriaient souvent, c'était une belle récompense..<br /> En fait j'aime énorméméent ce métier et il me manque.
M
merci beaucoup pour cette tranche de vie que j'ignorais complètement (une fois de plus ;-) )et forte intéressante.<br /> et surtout, en cherchant à quoi correspondait sa maladie....oups....peut-être enfin des mots sur ce que je traîne depuis mon adolescence....
A
un destin et une vocation peu commune...<br /> merci, car je ne connaissais pas cette femme (si extraordinaire !)
A
très intéressant!! Merci de satisafaire notre curiosité!!<br /> J'espère que tu vas mieux....
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